Je m'y mets, sous toutes réserves....
Pour mémoire tous les moteurs à gaz utilisent comme source d’énergie la détente d'un gaz précédemment comprimé.
La pression est généralement obtenue soit par un compresseur mécanique (moteurs à air comprimé), soit par augmentation de la température d'un gaz dans un espace clos. La source de chaleur est la combustion d'un mélange détonnant (moteurs à combustion interne) ou une paroi chaude (moteurs à combustion externe). Entrent dans cette dernière catégorie les moteurs de Stirling.
Au cours des deux premiers temps (chauffage et détente) rien de bien particulier. La détente est isotherme (température constante) ou adiabatique (avec diminution de température, et en conséquence un moins bon rendement) . Quelles que soient les conditions le détente n'est jamais complète.
Ceci obtenu, et comme on veut avoir un cycle moteur complet, il faut revenir aux conditions du point de départ (température et volume, le premier étant essentiel pour une détente isotherme, le deuxième pour une détente adiabatique) On devra donc refroidir les gaz (avec rejet d’énergie calorifique vers l’extérieur) ou les comprimer (avec absorption d’énergie mécanique) Ces deux postes vont venir en déduction de l’énergie accumulée au cours du chauffage.
L'idée est donc de limiter au maximum les déperditions.
L'une des solutions est de ne pas rejeter les calories inutilisées et de les accumuler dans un dispositif adéquat. On utilisera ces calories pour préchauffer les gaz avant de leur faire subir un nouveau cycle.
C'est ce dispositif, également inventé par Stirling, auquel on donne le nom de régénérateur.
Pour illustrer le fonctionnement je prendrais un schéma généralement cité.
Dans la partie gauche le schéma extrait : ce régénérateur n'a qu'une efficacité limitée. Les gaz traversent le régénérateur (donc avec diminution de la température, perte d’énergie, détente adiabatique) ce qui n'est pas très positif.
Dans la partie droite le même mais modifié pour être respectueux des instructions de Stirling. Les gaz se détendent directement dans le volume moteur (détente isotherme) et traversent ensuite le régénérateur pour y déposer une partie de leur énergie calorifique restante avec pour effet une diminution du volume ce qui limitera l'effort de compression mécanique.
Si ce petit topo demande d'autres explications, je suis à votre disposition.
Bonne compréhension, Jacques